L’association KEMET vous propose, tout au long de l’année, des rencontres avec de grands égyptologues qui viennent vous parler de la civilisation égyptienne ou de l’avancée de leurs recherches. Séance de questions-réponses et de dédicaces à la fin de chaque conférence.
Nos prochaines conférences
Vendredi 26 Avril 2024 à 18 H 30 Salle St Georges
Thème : non communiqué, sera très prochainement renseigné sur ce site.
Conférencière : Annie GASSE Directeur de recherche émérite (CNRS)
Vendredi 24 Mai 2024 à 18 H 30 Salle St Georges
Le désert vu par les égyptiens
Par Bénédicte LOHYER
Juin 2024
Gilles LEGRAND, Vice-Président de France Egypte Limoges
(Sujet non communiqué à ce
jour)
Vendredi 27 Septembre 2024 à 18 H 30 Salle St Georges
Mythe archaïque et Mythe Osirien
Par Bernard MATHIEU
Archives :
Samedi 16 mars à 17h
Salle L'ODYSSÉE Esplanade Robert Badinter 24000 Périgueux
Conférence inter-associations : Limoges, Périgueux, Bordeaux
en soutien aux travaux de fouilles de l'Association pour la Sauvegarde du Ramesseum
Dernières découvertes et restauration du temple de RAMSÈS II
par Christian LEBLANC
Directeur de Recherche Émérite au CNRS
Directeur de la Mission Archéologique Française de Thèbes-Ouest
MAFTO-UMR 8220 CNRS (LAMS-Sorbonne Université) ANTENNE EGYPTE
Membre de l'Institut d'Égypte
Conseiller scientifique permanent auprès du Centre d'Étude et de Documentation sur l'Ancienne Égypte (CEDAE)
Ministère du Tourisme et des Antiquités
Cette conférence présenta une rétrospective des recherches et des travaux de restauration qui sont effectués depuis plusieurs années dans le temple de Ramsès II à l'ouest de Thèbes, connu depuis J.-Fr. Champollion sous le nom de Ramesseum. Les fouilles menées dans le temple et ses dépendances en brique crue ont apporté une somme considérable d'informations qui permet de mieux comprendre aujourd'hui la véritable vocation de ce que les anciens Égyptiens appelaient des "temples de millions d'années". Bien plus que des mémoriaux à caractère simplement funéraire comme cela a été trop souvent dit, ces fondations royales étaient surtout, en plus de leur aspect purement cultuel, des satellites, économiques et administratifs de l'institution royale en milieu régional. Les recherches menées au fil des années sur ce site prestigieux, contribuent ainsi dans une large mesure à enrichir nos connaissances sur l'histoire de la société qui vivait dans le IVe nome de Haute-Égypte au cours du Nouvel Empire et plus particulièrement durant l'époque ramesside.
La Mission Archéologique Française de Thèbes-Ouest (MAFTO/CNRS) qui œuvre conjointement avec le Ministère égyptien du Tourisme et des Antiquités et l'Association pour la Sauvegarde du Ramesseum, associe également à ses travaux le Centre d'Étude et de Documentation sur l'Ancienne Égypte (CEDAE, organe du Conseil Suprême des Antiquités de l'Égypte).
Vendredi 23 Février 2024 à 18 h30
Salle St Georges 1bis rue Haute 24000 Périgueux
La Fête Jubilaire du Pharaon Soleil Amenhotep III
Par Marianne PINON
Docteure en Égyptologie de l'équipe ENiM (Egypte Nilotique et Méditerranéenne) - UMR 5140 ASM (Archéologie des Société Méditerranéenne)
Université Paul-Valéry - Montpellier 3
Les fêtes sd, ou fêtes jubilaires, sont attestées tout au long de l'histoire de l'Égypte pharaonique. Promises par milliers au roi lors de sa montée sur le trône, elles étaient l'occasion d'exalter sa divinité après trente longues années de règne. Certains souverains ont effectivement célébré une fête sd mais sans laisser aucune trace, et d'autres, comme Amenhotep III, en ont orchestré de si somptueuses qu'aujourd'hui nous pouvons tenter de reconstituer la chronologie de ces évènements. Amenhotep III s'est vu octroyé le privilège de trois fêtes sd qui ont été par la suite représentées dans des temples, parfois jusqu'en Nubie ou dans les tombes de grands dignitaires qui ont voulu emporter ce souvenir bien après leur mort. À l'occasion de la première, il a fait ériger un complexe palatial qui reste à ce jour le palais le mieux documenté de l'histoire égyptienne. À travers ces différents témoignages nous iront assister, accompagnés de danses, de musique et de bon vin, aux jubilés d'Amenhotep III.
Vendredi 24 Novembre à 18 H 30 Salle St Georges
Du Mythe à la Réalité ou de l’irrationnel au rationnel en Egypte Ancienne.
Par Yvonne BONNAMY
Présidente de Kemet
Pour les Egyptiens anciens, coexistent dans leur pensée la réalité, l’imaginaire et le vrai qui, pour eux, sont des notions différentes mais complémentaires.. Les mythes fondateurs de la civilisation égyptienne ont toujours gardé pour eux la même importance mais n’ont jamais empêché une réelle recherche scientifique. Ainsi, ce sont les mathématiques égyptiennes qui seront la base des mathématiques grecques. Il y aura toujours une motivation se rapportant à leur univers mythologique mais les recherches de ce peuple très pragmatique au demeurant seront toujours basées sur une recherche scientifique particulièrement cohérente que ce soit dans les domaines de l’architecture, des mathématiques, de la médecine ou de l’art. Jusqu’à la fin d’une civilisation égyptienne “authentique”, les deux univers resteront liés, l’irrationnel justifiant les découvertes faites par rationalité.
Vendredi 27 Octobre 2023 à 18 H 30 Salle St Georges
:
Min, Dieu des Déserts
Par Jean-Guillaume OLETTE PELLETIER
Égyptologue, membre associé de l’UMR 8167 (Orient Méditerranée)
Depuis les origines de sa figuration, la figure de Min fut intimement liée aux expéditions militaires et minières du désert Oriental égyptien. Partant de son sanctuaire majeur que fut Coptos, son culte se propagea en suivant les axes expéditionnaires antiques. De Mersa Gaouasis au Gebel el-Zeit en passant bien évidemment par le ouadi Hammamat, la figure de ce dieu ithyphallique s’implanta au Moyen Empire dans une sorte d’hagiographie géographique mettant en avant le caractère surnaturel des rois et de Min, aussi bien de manière complémentaire qu’en osmose directe, révélant ainsi les richesses de ces territoires liminaux, véritables dons du dieu.
En complément, deux
conférences sur le dieu Min auront lieu à Limoges et à Bordeaux que vous pourrez suivre en direct ou en différé via Zoom sur inscription :
Min au Moyen Empire (26 octobre 2023 – Limoges)
Au cours de la Première Période intermédiaire, les souverains et le clergé thébain de la 11e dynastie mirent en place un nouveau culte dynastique en la figure du dieu Rê-Amon/Amon-Rê. Entité mystérieuse et cachée et donc absente de figuration propre, les prêtres de Karnak choisirent alors l’image de Min pour le représenter. Cette absorption thébaine mit alors en place une véritable unicité et authenticité de l’image d’Amon, rejetant alors celle de Min, tout particulièrement sous le règne de Sésostris Ier. Pourtant, le culte de cet antique dieu dynastique, bien qu’écarté, ne fut étonnamment jamais effacé, bien au contraire.
Le culte de Min, l’Horus
victorieux (28 octobre 2023 – Bordeaux)
Faisant fi de l’accroissement constant du culte florissant d’Amon au cours du IIe millénaire, les prêtres de Min de Coptos et d’Akhmîm déplacèrent la croyance en ce dieu vers un nouveau sanctuaire à la fin de la 12e dynastie : celui de la cité sainte d’Abydos. Véritable divinité dynastique antique, son intégration dans les rouages du culte abydénien se concrétisa par l’émergence d’une nouvelle figure du dieu nommé ainsi Min-Horus-nakht, « Min, l’Horus victorieux ». Incarnation de la royauté ancestrale, les souverains de la 13e dynastie comme les nobles de l’Egypte n’auront de cesse de lui rendre hommage, ancrant ce rival d’Amon au cœur même de la linéarité dynastique des pharaons.
Vendredi 29 Septembre 2023 à 18 H 30 Salle St
Georges
La chambre des ancêtres de KARNAK, les tribulations d'un monument (démontage par Emile Prisse d'Avennes)
Par Karine MADRIGAL
Egyptologue, chercheuse associée au laboratoire HiSoMA de Lyon
Au cours de son séjour en Egypte, Prisse d'Avennes se rend compte de la richesse
des monuments de la période pharaonique, mais surtout de leur fragilité liée à la modernisation du pays voulue par Mehemet Ali. En 1943, il a en tête une entreprise audacieuse : le démontage et
l'enlèvement de la Chambre des Ancêtres de Karnak. Pour réaliser son projet, il s'appuiera sur l'aide de Jacques-Joseph Champollion-Figeac, frère aîné du Déchiffreur, décédé en 1832. Cette
affaire, digne d'un roman d'aventure, est documentée par de nombreuses lettres conservées dans le fonds Champollion des Archives départementales de l'Isère. Nous pouvons aujourd'hui découvrir,
dans ces lettres passionnantes, comment se déroula cet enlèvement, sur fond de rivalités archéologiques et d'un contexte politique très particulier, les dernières années du règne de Mehemet
Ali.
Samedi 10 Juin 2023 à 17 H 30
au Foyer Socio-culturel de Trélissac
"5 Février 1905 : Découverte sensationnelle dans la Vallée des Rois".
Par Alain DAUTANT
Président de l'ABE
Dix-sept ans avant la découverte par Lord Carnavon et Howard Carter de la tombe de Toutankhamon, Théodore Davis et James Quibell avaient déjà découvert la tombe intacte de ses arrières grands-parents Youya et Touyou. En effet, les analyses ADN ont confirmé que ce couple était les parents de la reine Tiyi, épouse d’Amenhotep III, grand pharaon de la XVIIIe dynastie.
L’équipement funéraire abondant et de grande qualité (masque funéraire, cercueils multiples, coffre et vases canopes, livre des morts, boite à chaouabtis et chaouabtis, modèles miniatures d’outils, char, lits, chaises, coffres, sandales, vases, jarres, boites à nourriture, amulettes, etc) est aujourd’hui présenté au Musée Egyptien du Caire dans la galerie autrefois réservée à Toutankhamon et au Metropolitan Museum de New York.
Par son plan, (escalier et corridor), ses dimensions modestes et l’absence de décoration, cette tombe s’apparente à celle des autres tombes des membres de la famille royale (Tiaa, KV32) ou de l’élite (KV37) de la XVIIIe dynastie dans la vallée des Rois pour lesquelles elle peut donc servir de modèle quant au matériel funéraire.
Vendredi 12 Mai 2023 à 18 H 30 Salle St Georges
Introduction aux livres du monde souterrain dans les tombes royales du Nouvel
Empire
Par Florence MAURIC-BARBERIO
Au Nouvel Empire, le décor des tombes royales est caractérisé par une série de compositions dépeignant en textes et en images le parcours nocturne du soleil. Qu’il s’agisse du Livre de l’Amdouat, du Livre des Portes, du Livre des Cavernes ou du Livre de la Terre, leur thème commun est la régénération du dieu solaire dans les profondeurs du monde souterrain (désigné sous le nom de « Douat »), depuis son coucher à l’occident jusqu’à sa réapparition à l’orient du ciel. Avec leurs spécificités propres, ces compositions nous font pénétrer dans les « mystères » de l’Au-delà souterrain dominé par la figure du dieu Osiris : un monde sombre mais fécond, en contact avec les forces premières de la Création, où Rê vient se ressourcer chaque nuit mais où il doit triompher de son ennemi, le serpent Apophis, qui tente – toujours en vain – de faire obstacle à la course solaire.
Vendredi 21 Avril 2023 à 18 H 30 Salle St
Georges
La vie de Perichon-Bey (1860 - 1929), un Ingénieur passionné
d'Egyptologie
Par Thomas DURANTEAU
Cette rencontre met à l’honneur le parcours exceptionnel de Jean-André Périchon-Bey. Cet ingénieur originaire du Limousin a été pendant 22 ans directeur de grandes sucreries en Moyenne-Égypte. Passionné d’égyptologie, il a constitué une collection exceptionnelle de plus de 4000 objets antiques. Loin de l’image d’un pilleur, il organise des fouilles officielles, protège des objets monumentaux, il est l’auteur d’une carte du pays diffusée dans les écoles et participe à faire connaître la culture égyptienne avec laquelle il a vécu une rencontre profonde et durable.
À travers ce parcours de vie, Thomas Duranteau nous invite à plonger dans cette époque fascinante de la fin du XIXe siècle, au cours de laquelle le développement industriel du pays se conjugue avec un véritable âge d’or de l’égyptologie, où chaque coup de pioche dans les sables des nécropoles pouvait apporter des révélations scientifiques inattendues et extraordinaires.
Vendredi 31 Mars 2023 à 18 H 30
Salle St Georges
L’individu et son recours aux divinités dans sa vie quotidienne: la piété personnelle dans l'Égypte pharaonique.
Par Pascal VERNUS
Egyptologue, Philologue, Linguiste
Dans leur immense majorité, les données qui subsistent de l’Égypte pharaonique sont à finalité religieuse. À travers elles, s'exprime d'abord "la religion d'état" dans sa fonction sociale: donner un sens à la société égyptienne prise comme un tout et représentée par le pharaon, à ses institutions et aux événements qu’elle traversait.
Mais cette société était composée d'individus, et d'autres données correspondent à des besoins individuels. Au premier chef, le besoin de s'assurer une destinée post mortem. C'est "la religion funéraire".
Cela posé, dans la quotidienneté de sa vie terrestre, chaque individu était tenaillé par des désirs, des préoccupations, des ambitions, des angoisses bien idiosyncrasiques, et qu'il s'efforçait de traiter dans des relations particulières nouées avec les divinités. C'est la "religion ou la piété personnelle". Les données qu'elle a suscitées sont trop souvent laissées dans la pénombre dans les présentations de l'Égypte pharaonique. La conférence visera à en mettre au jour les tenants et les aboutissants, l’intérêt, et parfois la grande originalité dans l'histoire des mentalités religieuses de l'antiquité.
Vendredi 24 Février 2023 à 18 H 30 Salle St
Georges
"Les Liens entre les Hiéroglyphes, les Grecs et les Arabes"
Par Dominique FAROUT, Egyptologue, Philologue et Historien d'art.
Lorsque les musulmans envahissent l'Egypte, plus personne ne sait lire les hiéroglyphes depuis presque deux siècles. Même si les monuments pharaoniques et les images qui les couvrent impressionnent les nouveaux arrivants, on s'y intéresse peu. Pourtant, au cours des siècles, certains auteurs arabes développent une science ésotérique enregistrée et transmise en grec par les derniers païens ; le savoir alchimique, œuvre d'un être supérieur, Hermès trismégiste (Thot), dévoilé par Zosime de Panopolis (Akhmîm). Ces ouvrages hermétiques présentent des signes hiéroglyphes et des images pharaoniques que nous reconnaissons malgré les déformations. De plus, ils livrent quelques informations, dont une cruciale lors du déchiffrement des hiéroglyphes par Champollion.
Vendredi 2 Décembre 2022 à 18 H 30 Salle St
Georges (également en
visio)
La Cour Royale au temps des Pharaons
Par Aude GROS DE BELER
Si, dans l’iconographie et la littérature,
Pharaon écrase par son omniprésence l’ensemble de ses
sujets à tel point qu’il semble souvent
régner seul, il ne fait aucun doute que l’entourage royal est
l’une des composantes essentielles de la
société égyptienne, où les femmes du harem comme les
hauts dignitaires jouent un rôle
primordial dans la gouvernance du pays.
Toutefois, seules quelques indications,
piochées ici ou là, permettent de reconstituer des bribes
de la vie de la cour et du rapport des
courtisans à la royauté, qui évoluent au fil des dynasties et
se complexifient avec la puissance du
souverain et au gré de ses relations avec le monde extérieur. Mis bout à bout, tous ces éléments nous donnent une image, certes incomplète mais en constante évolution, des fastes de la cour
égyptienne.
Samedi 22 Octobre 2022 à 17 H 30
Salle St Georges suivie d'un repas
froid
La Reine Hatchepsout
Par Yvonne BONNAMY
Hatshepsout, ce nom qui résonne comme un éternuement est un des noms les plus connus de l’Egypte ancienne, même si la popularité du personnage vient souvent d’une surprise : celle de voir une reine occuper cette fonction de pharaon qui n’apparaissait tenue que par des hommes.. Occupant, vu le jeune âge des souverains en titre, la réalité du pouvoir comme c’était le cas des reines régentes, elle usurpa les insignes extérieurs de la royauté et pour ce faire, s’assura la complicité notamment du clergé d’Amon favorisant ainsi au sein de l’Egypte l’expansion d’un pouvoir concurrent au pouvoir central qui fut source de difficultés considérables pour ses successeurs. Sans pouvoir éradiquer totalement le souverain en titre, elle sut s’entourer de personnel compétent et de serviteurs efficaces et mener une politique architecturale novatrice et grandiose.
Vendredi 30 Septembre 2022 à 18 H 30
Salle St Georges
"La Pyramide de Khéops : les faits face aux fantasmes".
Par Franck MONNIER
La pyramide de Khéops est le centre de toutes les attentions en faisant régulièrement l'objet d'investigations très médiatisées. Dans un climat toujours tendu où science et médias font rarement bon ménage, le prodigieux monument trône majestueusement sur le plateau de Giza. Cette conférence est l'occasion d'offrir une mise au point et de commenter quelques-unes des théories les plus répandues à son sujet.
Vendredi 24 Juin 2022 à 18 H 30 Salle St Georges et également via
zoom.
L'Extraordinaire cachette des Prêtres et Prêtresses à Deir El Bahari
(XXIème dynastie)
Par Alain DAUTANT (Président de l'A.B.E.)
Les ensembles funéraires de 153 prêtres et prêtresses de la fin de la XXIe dynastie (1069-945 avant J.-C.) ont été découverts en 1891 à Deir el-Bahari (Thèbes-Ouest) par Eugène Grébaut dans la cachette de Bab el-Gasous. Elle compte, à ce jour, parmi les découvertes majeures de l’Egypte ancienne. Plus de 4000 objets souvent inédits (momies, linceuls, amulettes, cercueils, papyrus et statuettes d’Osiris, serviteurs funéraires et boites les contenant, statues, maquettes de bateaux, etc) sont aujourd’hui dispersés dans 90 musées à travers le monde. Plus de 10000 serviteurs funéraires vendus par le musée du Caire au début du XXe siècle enrichissent les collections privées. L’inventaire et l’étude de cet ensemble exceptionnel permet d’avoir une vision d'ensemble de l’élite thébaine à la XXIe dynastie.
L’histoire de la découverte et de sa dispersion, les divers types de mobiliers, les personnages et leurs titres et la base de données bientôt accessible en ligne seront successivement présentés.
Vendredi 25 Mars 2022 à 18 H 30
Salle St Georges et en visio via zoom
Le Respect de la dignité Humaine dans l'Egypte
ancienne
Mythe Egyptologique ou réalité documentée ?
Par Christian CANNUYER
Faculté de Théologie catholique de
Lille
Président de la Société Royale Belge d'Etudes Orientales
Les égyptologues sont parfois suspectés de partialité et d'une vision idéalisée de l'Egypte ancienne lorsqu'ils évoquent les valeurs morales de sa civilisation. La conférence s'attachera cependant à montrer que la documentation prouve objectivement que les Egyptiens de l'antiquité avaient une haute conception de la dignité humaine, impliquant la sollicitude envers les plus faibles (handicapés, pauvres, personnes en détresse) et motivée par leur conviction, très semblable à celle de la Bible, que l'homme était créé "à l'image de Dieu", appelé à devenir dieu lui-même.
Vendredi 25 Février 2022 à 18 H 30 Salle St Georges
L’art de la parure : réalités et métaphores dans l’Égypte ancienne
Par Laure BAZIN, Egyptologue
Dans l’art égyptien, les différentes composantes du « costume » : vêtements, sandales, bijoux, coiffure, maquillage voire tatouages, constituent autant de marques spécifiques permettant d’indiquer le sexe, l’âge, l’origine ethnique et la condition sociale d’une personne, voire une fonction ou une prêtrise spécifique. Dans certains cas, la parure offre même la possibilité aux artistes d’établir une distinction entre la représentation, d’une part, des défunts évoluant dans le domaine divin et, d’autre part, des vivants. De plus, les diverses formes ainsi que les ornements des pagnes, robes, manteaux ou encore perruques des femmes comme des hommes servent souvent de critères stylistiques de datation, notamment pour les œuvres anépigraphes. On peut alors se demander, grâce au recoupement avec des artéfacts issus des fouilles, s’il ne s’agit là que de pures conventions iconographiques ou bien, parfois, du reflet de certaines préférences vestimentaires ou capillaires ayant varié selon les époques. D’où la question : existait-il une « mode » dans l’Égypte antique ?
Vendredi 26 Novembre 2021 à 18 H 30 Salle St Georges et également en visio
via zoom
Magie et Médecine en Egypte Ancienne
Par Frédéric ROUFFET, Docteur en Egyptologie de l'Université Paul-Valéry Montpellier 3
"Les textes égyptiens nous apprennent que magie et médecine étaient étroitement liées. Pourtant, les égyptologues distinguent, d'un point de vue structurel, textes médicaux et textes magiques. Mais cette distinction, issue des prémices de l'égyptologie, est-elle toujours d'actualité ? Durant cette conférence, nous mettrons en lumière les liens qui unissent magie et médecine en Égypte ancienne afin de découvrir leur objectif commun. Pour ce faire, nous nous focaliserons sur les textes égyptiens eux-mêmes, qu'ils soient écrits sur papyrus ou ostraca (tesson de céramique / éclat de calcaire inscrit) ou encore gravés sur des stèles ou statues"
Vendredi 22 Octobre 2021 à 20 H Salle St Georges et en visioconférence sur
zoom
Le Duo Champollion dans l'aventure du déchiffrement des hiéroglyphes
Par Karine MADRIGAL, Egyptologue et Professeur de civilisation égyptienne à l'UIAD depuis 2010 et à l'UICG depuis 2018.
Le tandem Champollion : deux frères au service de l’égyptologie
Jean-François Champollion est considéré aujourd’hui comme le père de l’égyptologie. Grâce à lui, le mystère de l’écriture des anciens Égyptiens est enfin percé en 1822. De nombreux auteurs se sont intéressés au déchiffreur. Nous connaissons sa vie, son destin et de nombreux passages de ses lettres ont été publiés dans différents ouvrages traitant de son génie. Son parcours, son travail pour déchiffrer la langue des anciens Égyptiens, son voyage en Égypte, son rôle au sein du Musée du Louvre sont évoqués. Mais on oublie souvent de dire que derrière ce génie se cachait la rigueur d’un grand frère et mentor. Comme Jean-François Champollion l’a dit lui-même : « Je te dois tout ; mon cœur m’assure que nous ne ferons jamais deux personnes. »
L’inventaire et l’étude du fonds d’archives des frères Champollion conservé à Grenoble, nous permettent de remettre en lumière le rôle joué par Jacques-Joseph Champollion-Figeac dans la carrière du futur égyptologue. À partir de morceaux choisis d’échanges épistolaires issus des archives familiales nous montrerons l’implication du frère aîné dans les travaux du Déchiffreur et son rôle indispensable pour la discipline égyptologique naissante.
Visioconférence disponible sur Zoom, selon conditions, jusqu'au vendredi 22 Octobre 2021
Samedi 25 Septembre 2021 à 15 H
En visioconférence
La première et la deuxième domination Perse en Egypte (6e-4e siècle
av.JC)
Par Christian CANNUYER
Faculté de Théologie catholique de
Lille
Président de la Société Royale Belge d'Etudes Orientales
En 526 av. J.-C., le roi achéménide Cambyse conquit l’Égypte. La domination perse allait durer
un peu plus de deux siècles, entrecoupés par une soixantaine d’années (404-343 av. J.-C.) où le
pays put recouvrer son indépendance. Cette période perse s’acheva à la fin de 332 av. J.-C.
avec la conquête d’Alexandre le Grand. Pour les Égyptiens, le traumatisme fut considérable :
pour la première fois depuis le temps des Hyksôs, leur pays subissait le joug d’une domination
étrangère durable. Après une présentation générale de cette période, la conférence tentera
de montrer comment, notamment au travers de révoltes politiques ou de tensions religieuses,
le rapport du peuple égyptien à son identité et aux étrangers fut profondément affecté par
cette domination.
Samedi 4 Septembre 2021 à 15 H
Salle St Georges et en visioconférence
La Tombe de Ramses VI
Derniers fastes du Nouvel Empire
Par Yvonne BONNAMY
L’époque la plus glorieuse de l’Egypte ancienne touche à sa fin. Mais, avant le déclin, un de ses derniers souverains, Ramsès VI aura le temps de la doter d’un de ses plus magnifiques monuments. La tombe qu’il se fit édifier, longue de plus de 115 m, entièrement décorée plafond compris, est une illustration de tous les textes funéraires qui devaient guider le roi défunt vers le renouvellement cyclique de sa vie dans l’au-delà. La salle funéraire, à l’aspect de cathédrale, laisse le visiteur saisi par cet ensemble majestueux.
Visioconférence disponible sur Zoom, selon conditions, jusqu'au samedi 31 Juillet 2021
Samedi 12 Juin 2021 à 15 H en visioconférence
"Comprendre le dessin figuratif Egyptien"
Par Robert VERGNIEUX
Les scènes figuratives égyptiennes sont immédiatement reconnaissables grâce à un style qui leur est propre. Indépendamment des thèmes qui « font » égyptiens, c’est surtout la façon de mélanger les points de vue dans une même image qui leur confère une identité forte.
Les corps, les objets et l'architecture sont représentés avec une extrême minutie. A l’aide d’exemples concrets pris dans le répertoire iconographique, nous explorerons les solutions originales et très élaborées que les iconographes antiques ont inventées pour traduire, dans les deux dimensions des parois, le monde réel qui les entourait. Loin d'être des compositions schématiques, ce sont des représentations très élaborées, qui sont au service du discours visuel égyptien et qui en favorisent la perception.
Ces images, d'une extrême précision nous émerveilleront encore longtemps !
Samedi 29 Mai 2021 à 15 H
en visioconférence
La Reine Ânkhesenpépy II et ses textes des pyramides
Par Bernard MATHIEU
Professeur d'Egyptologie (UPVM)
Moins célèbre sans doute que ne le sont Hatchepsout, Néfertiti ou Cléopâtre, la reine Ânkhesenpépy II, épouse du pharaon Pépy 1er, a pourtant joué un rôle de tout premier plan vers la fin de l’Ancien Empire égyptien, durant la VIe dynastie (env. 2345-2180 avant n. è.). La découverte à la fin du XXe siècle par la Mission archéologique franco-suisse de Saqqâra de son somptueux complexe funéraire, avec des Textes des Pyramides gravés dans ses appartements funéraires, a jeté un nouvel éclairage sur l’un des principaux acteurs féminins de l’histoire pharaonique.
Samedi 17 Avril 2021 à 15 H en visioconférence
Les premières expéditions égyptiennes au Sinaï à l’époque pré et proto-dynastique (c. 3200-2700 av. J.-C.)
Par Pierre TALLET
Professeur d’égyptologie - Sorbonne Université
Directeur de l’UMR 8167 « Orient et Méditerranée »
Président de la Société française d’égyptologie.
Pendant longtemps, on a pensé que l’exploitation de la zone minière du Sud-Sinaï par les Egyptiens n’avait commencé qu’au début de la IIIe dynastie (c. 2700 av. J.-C.), les plus anciens bas-reliefs découverts sur le site d’exploitation minière du ouadi Maghara datant des règnes de Djéser, Sekhemkhet et Sanakht, trois des souverains de cette lignée. Les nouvelles découvertes réalisées entre 2008 et 2012 par notre équipe de Sorbonne-Université et de l’Institut français d’archéologie orientale ont permis la découverte plusieurs nouveaux sites - notamment au Ouadi Ameyra - où des inscriptions rupestres montrent que cette fréquentation du Sud-Sinaï avait débuté près de 500 ans plus tôt, sous la période de Nagada III (c. 3200 av. J.-C.) pour se poursuivre sous la « dynastie 0 », puis sous les Ire et IIe dynasties.
Samedi 17 Avril 2021 à 15 H en
visioconférence
Les enseignements de la TT 33 : La Mort, La Renaissance et l'Immortalité selon
Padiamenope : une approche anthropologique nouvelle.
Par Claude TRAUNECKER
Professeur émérite de l'Université de Strasbourg
Dans cette visioconférence, après avoir montré les particularités de la tombe de Padiamenopé (TT 33), tombe bibliothèque, musée et lieu de pèlerinage, je présenterai une lecture nouvelle du décor de la tombe, lecture résolument anthropologique.
Elle est fondée sur l'usage d'un modèle de salut individuel se référant non pas à des cycles cosmiques, mais à des réalités quotidiennes humaines. D'abord réservé à la personne royale, ce modèle a été adapté au destin individuel par Padiamenopé, prêtre ritualiste et archiviste des derniers rois de la XXVème dynastie. Je montrerai aussi comment cette vision nouvelle structure les enterrements royaux et princiers dans la lointaine Nubie, bien après l'effondrement de la domination Kouchite en Egypte.
Samedi 27 Mars à 15 H
en visioconférence
Handicap et différence en Egypte ancienne
Par Bénédicte LHOYER
Docteur en Egyptologie
Depuis le début de l'égyptologie, l'image égyptienne fut perçue comme le reflet
d'une beauté idéale et qui rejetterait de facto les représentations "hors-normes". Or, une observation attentive des monuments révèle la présence d'êtres au physique particulier : aveugles,
boiteux, chauves, nains ou encore obèses peuplent les décors et s'harmonisent avec l'ensemble des images. Leur présence et leur récurrence dépassent l'idée du pittoresque pour souligner des
contextes sociaux bien précis. Nous vous proposons donc de s'intéresser de plus près à ces figures, qui ont beaucoup à nous apprendre sur la société égyptienne, et finalement sur
nous-mêmes.
Visioconférence Samedi 13 Mars à 15 H
L'Humanisme en Egypte Ancienne
Par Yvonne BONNAMY
L’histoire de l’Egypte Antique se déroule sur plus de 30 siècles et cette civilisation, stable dans son ancienneté interpelait les nations environnantes. La langue, l’écriture témoignent de l’essence même d’un peuple, de sa culture et sa littérature sera le reflet de ses aspirations de l’établissement de sa société et de sa conception même de la vie. L’homme n’est pas le couronnement de la création mais un des éléments qui la constituent. L’intermédiaire entre les dieux et les hommes, c’est le roi qui va rassembler entre ses mains les pouvoirs politique, religieux, militaire et judiciaire. Mais le roi est conditionné par sa nature divine qui lui interdit de faire régner l’arbitraire et par sa fonction royale qui est de faire régner la Maât, principe qui garantit le maintien de l’ordre du monde et de la société. L’observance de la Maât et de son caractère de solidarité sociale va être l’éthique même de la société égyptienne. Un certain temps, on a dénié à l’Egypte ancienne toute pensée abstraite. Pourtant, les images concepts déploient des pans entiers du réel et les écrivains égyptiens ne font qu’affirmer à leur tour les capacités cognitives de la littérature, de la poésie.
Conférence Vendredi 2 Octobre
2020
Le Trésor de Toutankhamon
Par Yvonne BONNAMY
On ne présente plus la beauté du trésor de Toutankhamon. Les nombreux superlatifs sans cesse repris depuis la découverte de la tombe en 1922 par Howard Carter n’ont pas réussi à émousser l’intérêt du public pour ces réalisations de l’art égyptien. Mais cette découverte permit aussi d’apporter des données nouvelles pour la compréhension de la vie et de la mort en Egypte ancienne. Devant la splendeur des objets exposés, on ne peut que rêver à ce que furent les contenus des tombes, hélas pillées, de Ramsès II ou Thoutmosis III.
Vendredi 14 Février 2020 à 20 H 00
Aperçu des
Mathématiques en Egypte Ancienne
Par Marianne MICHEL
(Université catholique de Louvain)
Docteur et chargée de cours en égyptologie, Présidente du Groupe de Recherches sur l'Égypte ancienne, Membre de la Société Royale Belge d'Études Orientales
Les Égyptiens de
l’Antiquité ont contribué eux aussi à la construction de ce grand édifice que sont les sciences mathématiques mais quelle place accorder à « leurs » mathématiques et quelles en sont les
spécificités ?
Après une brève introduction concernant les sources utilisées (Moyen Empire et Papyri démotiques), nous commencerons par découvrir le système de numération, les nombres et les fractions, via
quelques opérations élémentaires. Ensuite, nous examinerons un exemple d'utilisation de la méthode de fausse position, des exemples de calculs de racines carrées, de calculs de l'aire du disque,
de calculs d'inclinaisons.
Vendredi 29 Novembre 2019 à 20 H
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Khaemouaset le fils de Ramses II, le prince archéologue
Par Philippe COLLOMBERT
Philippe Collombert est professeur d'égyptologie à l'Université de Genève.
Il dirige la Mission archéologique franco-suisse de Saqqâra.
Le prince Khâemouaset, quatrième fils de Ramsès II, était très intéressé par les monuments et les écrits anciens ; il a laissé de nombreux témoignages de sa piété pour les rois des époques révolues et a fait graver plusieurs inscriptions sensées vanter ses restaurations de monuments anciens. A ce titre, les égyptologues actuels l'ont souvent célébré comme le "prince archéologue". On verra que la réalité est probablement un peu différente...